Collecte d’informations, témoignages, anecdotes ou documents sur l’ancien hôtel Belmont, ses propriétaires et ses occupants successifs
Ceux qui fréquentent l’Université Inter-âges du Dauphiné connaissent l’hôtel Belmont, mais beaucoup de Grenoblois en ignorent jusqu’à l’existence.
Tout document, référence d’article, témoignage ou anecdote permettant d’illustrer ou d’étoffer son histoire riche mais trop mal connue sera le bien venu. Et en particulier – pourquoi ne pas rêver un peu – si des éléments biographiques, portraits ou objets se rapportant à son commanditaire, l’écossais Jacques de Valois, et à son neveu Jean du Vair, pouvaient refaire surface, ce serait formidable. A ce jour, on n’en connaît aucun portrait ou objet personnel, à l’exception de leur cachet (identique) sur leurs testaments conservés aux Archives départementales.
Construit entre cour et jardin, cet ancien hôtel particulier est contemporain de l’hôtel de la Connétable Marie Vignon et date pour ses deux tiers du milieu du XVIIe siècle. Il a en effet été construit vers 1645 pour un Calviniste écossais, James Wallace, venu vers 1610 se mettre au service du duc de Lesdiguières comme précepteur de ses petits-fils. Il avait francisé son nom en Jacques de Valois et fut l’intendant du domaine de Vizille puis Conseiller du roi, Trésorier général de France en Dauphiné.
Après sa mort, le bâtiment a changé plusieurs fois de propriétaire : d’abord Jean du Vair (neveu de Jacques de Valois), puis Jacques, Marc et Clermonde de Perrachon ; Jacques et François Yse de Saléon ; Joseph, François et César de Belmont ; Jean Gaspard Leborgne, Jean et Pierre Chavand (marchands de biens) ; le général Jean Séras ; Jacques-Jean et Mathilde Aribert. Au fil du temps, il a connu des agrandissements et des modifications de façade au XVIIIe siècle et au début du XIXe.
En 1803, il a accueilli un éphémère parc de loisir (qualifié de Tivoli ou Redoute) tenu par le citoyen Séard. En 1830, lors de la chute de Charles X, il a été le théâtre de scènes de liesse…
Le bâtiment a souvent servi à loger des serviteurs de l’Etat, civils ou militaires, en poste à Grenoble, comme l’Intendant d’Angervilliers, le Lieutenant général Chastellier-Dumesnil, l’Ingénieur Lallier, le Général de Laroche, ou des nobles comme la marquise de Sassenage à son retour de Versailles.
Après 1867, il a accueilli des logements et des bureaux pour les militaires de l’Arsenal, puis, au XXe siècle, la Justice de Paix, les Prud’hommes, la Bourse du Travail, avant de devenir le siège de l’UIAD au XXIe siècle.
Selon certaines informations à préciser, il aurait aussi accueilli un pasteur réclamé par des militaires protestants, aurait servi de lieu de répétition pour une chorale, servi de cache d’armes pour la Résistance pendant la guerre …
Dominique Chancel
Réponses par le biais de la FAPI